Le 15 janvier 2023, le Seigneur m’a fait la grâce de donner naissance à notre second enfant; un garçon, qui est né huit ans après notre première fille.
Il faut savoir que je suis moi-même enfant unique mais je ne souhaitais pas avoir un seul enfant pour ma propre famille. Nous comptions donc sur le Seigneur pour ne pas répéter le même schéma.
Pendant ces huit années d’attente, nous avons fait face à plusieurs remarques que l’on nous adressait sur notre situation : » Un seul enfant c’est triste, elle doit s’ennuyer » « Alors à quand les prochains ? etc… » Le plus difficile était d’entendre celles venant de notre fille qui, en grandissant, exprimait de plus en plus le désir « d’avoir un petit frère ou une petite sœur avec qui jouer ». N’étant pas capable d’accéder à sa demande, je lui répondais sans cesse qu’il fallait s’adresser au Seigneur qui pouvait agir. Nous avons passé beaucoup de moments dans la prière avec elle à cet effet pour qu’elle comprenne que c’est de Dieu que viendrai la bénédiction.
J'ai parfois éprouvé de la tristesse en observant les familles autour de nous s'agrandir.
J’ai parfois éprouvé de la tristesse en observant les familles autour de nous s’agrandir. Je me comparais aux autres oubliant que le Seigneur fait une œuvre singulière avec chacun de nous. Malgré tous ces sentiments que je pouvais ressentir par moments et contre lesquels je devais lutter, je peux affirmer que le Seigneur m’avait armée de la pensée qu’Il avait la capacité d’agir et qu’Il le ferait en son temps. Il me fallait surtout accepter d’aller à cette école de la patience . Alors avec le temps, je m’étais résolue à n’avoir qu’un seul enfant comptant simplement sur la grâce et la capacité de Dieu à agrandir notre famille.
Afin de faire ma part humainement, j’avais tout de même consulté après plusieurs années un gynécologue pour savoir si tout allait bien à ce niveau. Lors de ce rendez-vous, c’est avec un peu d’appréhension que je l’interrogeais sur ma situation. Grande fût ma surprise lorsqu’ il me répondit d’un ton assuré « Il n’y a pas de problème. Ces choses-là ça vient quand ça vient ! ». Je compris alors que c’était le Seigneur qui apaisait définitivement mes craintes. En effet, un mois plus tard, j’apprenais que j’étais enceinte.
"Il n'y a pas de problème. Ces choses-là ça vient quand ça vient !"
Cette grossesse est intervenue en Guyane, terre missionnaire où le Seigneur nous a envoyés pour faire Son œuvre. Je ne savais pas si le suivi serait semblable à celui que j’ai eu pour ma fille en métropole mais la seule certitude qui m’animait était que le Seigneur serait avec moi. C’était de loin la chose la plus importante (Matthieu 28 : 20 « … Voici je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde).
Il faut dire que l’expérience de mon premier accouchement n’a pas été facile. Ma fille aînée est venue au monde par césarienne et j’ai vécu des complications post-opératoires avec un hématome de paroi qui m’a valu d’être ré-opérée quelques jours après sa naissance. J’espérais donc ne pas revivre la même chose.
Mais le Seigneur Jésus, le prince de la paix (« Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne s’alarme point ». Jean 14 :27) n’a jamais cessé de me donner Sa paix et me rassurer sur le fait que les choses seraient différentes cette fois-ci. Parfois, j’étais gagnée par les doutes et la peur mais dans Son amour, Il a utilisé différents interlocuteurs pour me rassurer et me soutenir. En guise d’exemple, l’infirmière qui me faisait une prise de sang peu de temps avant le terme, s’est adressée à moi en disant : » J’ai accouché il y a deux mois au CHU, l’équipe est superbe, vous verrez ça va bien se passer ils vont bien s’occuper de vous. » Autre exemple, en allant m’inscrire à l’hôpital, la secrétaire de l’accueil pris connaissance de mon dossier sur lequel était inscrit mon antécédent de césarienne. Elle me dit alors précisément ces mots: « Vous verrez, cette fois-ci vous allez accoucher normalement, ça va bien se passer ». Si bien qu’il n’y avait pas de place pour le doute. Le Seigneur me démontrait par des inconnus et de diverses façon qu’il était et serait à mes côtés jusqu’à la concrétisation de ce projet. (« Je suis persuadé que celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus Christ.» Philippiens 1:6).
Au-delà de ce que nous pouvions imaginer.
Et le jour J, tout s’est bien passé conformément à ce qu’Il m’avait annoncé. Notre petit garçon est venu au monde par voie basse dans une atmosphère très sereine, avec une équipe choisie par le Seigneur qui nous a accompagnés avec beaucoup de bienveillance. Nous comptions sur la grâce de Dieu mais Il s’est manifesté au-delà de ce que nous pouvions imaginer. (Ephésiens 3:20). Lors du travail, l’équipe médical n’a cessé de nous dire que tout se passait particulièrement bien pour un premier accouchement par voie basse. Quel encouragement de la part du Seigneur ! Nous l’avons appelé Paul Onésime car nous souhaitons qu’il serve le Seigneur à l’image des frères Paul et Onésime dans la Bible pour être utile au Seigneur.
Ma première pensée est celle de la reconnaissance envers le Seigneur Jésus, CELUI qui a écrit notre histoire avant même notre naissance et qui a tracé un nouveau chemin pour ma famille.
Il m’a appris à être patiente lorsque la promesse semblait tarder à mes yeux (« … Si elle tarde, attends-la, Car elle s’accomplira, elle s’accomplira certainement. » Habacuc 2 :3) et à ne regarder qu’à Lui en comptant sur Sa promesse à l’image de nos aînés dans la foi.
Je souhaite le remercier en particulier pour SA PRÉSENCE, SON SOUTIEN tout au long de cette belle aventure qu’est la grossesse et tout simplement pour SON AMOUR sans faille. Je prie qu’Il reste et demeure le centre de ma vie.
Que Son nom soit béni à jamais!
Asséyé.
