Bonjour à tous et à toutes,
Je m’appelle Loetitia et je suis mariée à Rodrigue. Aujourd’hui, nous avons ensemble deux enfants, Adriel et Abraham mais cela n’a pas été facile. Je souhaite vous partager la grâce que le Seigneur nous a accordée par l’arrivée de notre petit dernier prénommé « Abraham ».
Juste après notre mariage en août 2022, mon mari et moi pensions tout naturellement que nous aurions facilement un autre enfant vu que nous avions déjà eu Adriel avant de connaître Dieu. Selon nous, il ne devait logiquement pas y avoir d’obstacles, la preuve, je suis tombée enceinte le mois qui a suivi notre mariage. J’étais normalement heureuse d’attendre un enfant seulement il existe une verset biblique qui dit que les décisions de Dieu sont insondables et Ses chemins sont impénétrables (Romains 11 :33). Le plan de foi que Dieu avait pour nous venait juste de se mettre en route. Sans comprendre la raison, j’ai fait une fausse couche. Je ne m’étais pas trop attardée dessus car je me disais que ce n’était rien qu’une fausse couche en soit. Mais rapidement, il y a eu une seconde fausse et là j’en ai parlé à mon médecin traitant. Elle m’a dit d’attendre encore si je venais à faire une troisième fausse couche alors elle pourrait envisager d’établir un protocole d’investigation.
Les décisions de Dieu sont insondables et Ses chemins sont impénétrables. Romains 11:33
Deux mois plus tard, après prescription d’acide folique et vitamines, je suis tombée enceinte mais je fis pour la troisième fois une fausse couche. Mon médecin a donc décidé de m’adresser à une gynécologue de la maternité pour faire une série d’analyses et d’examens. A cette issue, elle m’a expliqué que j’ai des ovocytes de mauvaise qualité et que la seule solution de conception possible pour moi (avec une probabilité de 50%) serait de faire une demande d’ovocytes. Vu l’état de mes ovocytes, elle m’a fait comprendre que je ne pourrai plus avoir d’enfant naturellement. En cas d’accord de ma part, la procédure proposée pourrait prendre au moins 2 ans maximum et nécessiter que mon mari fasse lui aussi des examens.
En sortant de là, je me suis dit « donc Loetitia tu n’auras plus d’autres enfants provenant de toi-même ». Cette annonce m’a tellement fait mal; j’étais dévastée. En montant dans ma voiture, j’étais vraiment déboussolée mais je me souviens de cette pensée qui m’a traversée l’esprit sous forme de prière : « Mon Dieu, je n’ai fait de mal à personne et je ne m’attendais pas à avoir tout ça. Tout ce que je Te demande c’est de me faire grâce parce que je sais que la solution ne viendra que de Toi seul. Si aujourd’hui la gynécologue dit qu’il n’y a plus de solution, moi je crois en Toi et je sais Tu es celui qui me viendra en aide. Tu peux transformer mes ovocytes de mauvaise qualité pour avoir MON enfant ». Je Lui ai parlé comme un enfant parle à son papa puis j’ai ressenti une paix profonde en moi. C’était comme si en faisait cette prière, quelque chose au fond de moi me rassurait.
En rentrant à la maison, j’ai raconté ce qui s’était passé à mon mari sans lui faire mention du don d’ovocytes. Mais, j’ai commencé à prier plus sérieusement car je me répétais en moi-même que la solution ne viendra que du Seigneur seul. Il n’y aurait pas d’autre alternative possible mise à part Lui.
« Loetitia, tu dois placer ta foi totalement dans le Seigneur et Lui faire pleinement confiance. Attends que la solution vienne de Son côté ».
C’est ainsi que je me suis mise dans la prière. J’ai décidé de mener une vie pieuse en accord avec la Parole de Dieu en recherchant la sainteté. Le Seigneur me donnait la force d’éviter les mauvaises choses et je ne cessais de Lui parler chaque jour de ma situation; je criais à Lui les matins, en partant au travail et les soirs dans mon lit. Sans me décourager dans mon élan de prière, je continuais à croire que mon Seigneur était au contrôle et qu’Il me ferait grâce quand Il le voudra.
Pourtant, alors que je disais au Seigneur « je ne veux plus voir du sang, je ne veux plus voir mon sang », je continuais à avoir une quatrième, cinquième, sixième jusqu’à huitième fausse couche. Malgré cela, j’ai continué à dire au Seigneur « stop je ne veux plus voir mon sang coulé, je t’en supplie fais-moi grâce ». Fin septembre 2023, j’ai commencé à avoir mes menstruations normalement car bien avant cela, je tombais enceinte au bout d’un mois ou deux après une fausse couche. J’ai eu mes règles sans interruption durant quatre mois. A noter que durant cette période, j’avais arrêté de calculer mon cycle ce que je faisais systématiquement avant.
Mais à un moment, bien que je faisais semblant de ne plus m’y intéresser, j’ai remarqué que je n’avais plus eu mes règles. Nous étions en février 2024 et juste quand j’ai pensé à cela, j’ai commencé à avoir des pertes marrons avec des douleurs abdominales. Je me suis dit que c’est à nouveau la même chose seulement, ce jour-là au travail, j’ai tellement eu mal que j’ai finis aux urgences.
Après avoir été questionnée sur la date de mes dernières règles (que j’ignorais), on m’a fait faire un test de grossesse rapide qui fut positif : j’étais enceinte. A l’annonce de cette nouvelle, je me suis dit « ok, je suis enceinte mais comme j’ai des pertes marrons et des douleurs abdominales, le résultat sera pareil aux autres fois à savoir une autre fausse couche ».
Ma gynécologue est arrivée, et après m’avoir ausculté, elle me fit une échographie. Cette fois-ci, elle me dit avec étonnement que contrairement aux autres fois elle voyait l’embryon « accroché » à l’utérus. Surprise, je dis « ah oui ?! » et elle était tout aussi perplexe. Elle m’a demandé ce que j’avais pris ou fait et je lui ai dit comme la dernière fois « je suis chrétienne, je crois en Dieu et j’ai cru qu’Il me fera grâce un jour ». Elle m’a regardé sans rien dire, prescrit de quoi soulager mes douleurs puis donné un rendez-vous de contrôle une semaine plus tard.
« Bah non ça va, tout se passe bien! le battement du cœur du bébé est normal ».
Lors de cette consultation, je n’avais plus de douleurs abdominales et les pertes marrons avaient disparu. A l’échographie, elle me dit de nouveau toute étonnée « bah non ça va tout se passe bien, le battement du cœur du bébé est normal ». Par la suite, tous mes examens de grossesse se sont déroulés sans anomalie. J’ai pu accoucher par voie basse avec une équipe médicale aimable et chaleureuse.
Tout au long de ce parcours, mon mari et moi n’avons cessé de persévérer dans la prière accompagnés de notre petit garçon Adriel. On avait dû lui parler en partie des fausses couches car il voulait avoir un petit frère ou une petite sœur. Mais comme cela prenait du temps, il n’arrêtait pas de nous « harceler » de questions. Du coup, toute la famille était dans l’attente de celui qui s’appelle aujourd’hui Abraham. Son prénom est tout simplement le résultat de notre foi en Dieu car, dans la Bible, Abraham est le père de la foi.
Voilà ce ce que le Seigneur a fait en nous accordant la grâce d’avoir Abraham parmi nous. J’espère que mon témoignage apportera un peu d’encouragement dans les cœurs de tous ceux qui traversent de tels moments douloureux. Tenez bon, le Seigneur est fidèle. Soyez bénis !
Loeticia.
